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Les préparations de la boisson

 
 

Historiquement, le café était consommé par les nomades durant leurs marches. La préparation se limitait, à cette époque, en une pâte composée entre autres de grains de café non torréfiés. Les premières tentatives de torréfaction datent du XIIIème siècle. Elles permirent au café de conquérir le monde quelques siècles plus tard.
 
 


Aujourd’hui, cafetières électriques, cafetières à piston, cafetières traditionnelles, cafetières à moka, cafetières à pression de vapeur (les fameuses cafetières italiennes), cafetières à dépression, et autres aéropercolateurs ont envahi le marché occidental avec plus ou moins de succès, remplaçant les bouilloires bédouines. Les machines que l’homme a inventées lui permettent aujourd’hui de réaliser quatre types de préparation alors que le thé utilise un seul mode de préparation depuis toujours. Les quatre modes de préparation du café : la décoction, l’infusion, la percolation et la percolation sous pression, offrent des cafés tout à fait différents et complémentaires. Ils exigent cependant, au delà de la «main» qui garantira la qualité de la préparation, un café de qualité, convenablement moulu, et une eau saine portée à 90 °C environ. Trop chaude, l’eau altérera la qualité de la préparation, ne conservant que l’amertume peu convoitée de la boisson.
 

La décoction
Elle est utilisée dans la préparation du café Turc. Une mouture très fine de café est mélangée à un peu d’eau et beaucoup de sucre dans un cezve. Ainsi chauffé, ce mélange subit diverses manipulations avant d’être servi en deux fois dans la tasse. Suivant les pays qui le préparent ainsi, on assiste à des variantes notables : on lui ajoute tantôt des épices telle que la cardamome en Egypte, on utilise des grains peu torréfiés en Turquie, ou au contraire très torréfiés au Liban, et on préfère le bouillir trois fois en Grèce.

Une fois que le marc s’est précipité au fond de la tasse, les adeptes de la boisson s’engagent dans une lente dégustation.
 
Très utilisée dans l’Europe du XIXème siècle, cette préparation est l’instigatrice de la cafédomancie, que les occidentaux initiés pratiquaient sur la tasse retournée.
 

L’infusion
Ce principe de préparation nécessite une cafetière à piston telle que la célèbre cafetière Mélior commercialisée au début du siècle. Le piston, s’engageant dans un récipient en verre dans lequel est assurée l’infusion d’une quantité d’eau respectable avec très peu de café moulu, sépare, au terme de la préparation, la boisson du marc qu’il filtre au fond du récipient. A nouveau commercialisée par des allemands sous l’appellation « Mono » depuis quelques années, la cafetière à piston tolère aujourd’hui des moutures très fines qu’elle isole grâce à un grillage très serré.
 

Toutefois, il semblerait, d’après une revue médicale récente, que ces deux premiers modes de préparation rendent la boisson cancérigène.
 

Le filtrage
Cette méthode de préparation, aujourd’hui la plus courante, a fait ses débuts au XIXème siècle. Une mouture moyenne assure l’éclat du corps, des saveurs, et des arômes de la boisson ainsi préparée. La cafetière napolitaine doit être retournée, après que l’on ait chauffé l’eau située à l’une de ses extrémités, afin d’assurer le filtrage de cette eau dans la mouture sous l’effet de la gravit. Elle connut un vif succès en Italie après la Seconde Guerre Mondiale. D’autres modèles, tels que le simple filtre posé directement sur la tasse, connurent également des jours heureux. Aujourd’hui très démocratisée, la cafetière filtre ajoute l’avantage confortable d’être parfaitement automatique. Certains constructeurs ont poussé le vice jusqu’à ajouter à leurs modèles une horloge interne déclenchant la mise en route à l’heure voulue. Toutefois, cette cafetière électrique, sans apporter de progrès en matière de qualité, doit être convenablement manipulée. En effet, les modèles commercialisés emploient une plaque chauffante qui dénature les arômes de la préparation. Pensez donc à la boire rapidement. Certaines personnes (comme ma tendre mère) assurent qu’il convient d’humecter le filtre avant d’y verser une dose respectable de café (environ dix grammes par tasse).
 

Le café sous pression
C’est le procédé qu’emploient les cafetières italiennes pour faire un bon café. Ces dernières, très exigeantes, nécessitent une longue pratique et une connaissance parfaite de leur fonctionnement, pour peu que l’on souhaite déguster un fameux café italien. Elles sont basées sur un procédé assez simple : de l’eau placée dans le compartiment inférieur de la cafetière chauffée s’élève dans le compartiment supérieur sous l’effet de la pression. Ce faisant, elle transite par le porte filtre qui contient  une dose de café convenablement tassé, avant d’atteindre les hauteurs de la cafetière. Se condensant, cette eau teintée et aromatisée ruissellera dans le compartiment supérieur.
 

Le cafe sous haute pression
La percolation sous haute pression est un procédé qui permet de réaliser un express. Ce tout autre café, réalisé rapidement (d’où son nom), offre une crème de couleur beige à brune en surface. Celle-ci résulte d’une émulsion des graisses contenues dans la fine mouture de café que nécessitent les percolateurs, et permet de juger de la qualité de la préparation.
L’origine lointaine du percolateur remonte à 1901, date à laquelle Luigi Bezzera mit au point un de ses ancêtres, rapidement suivi par l’Idéale qui, fabriquée par un collaborateur, assurait la préparation de cinquante expressi par heure. Toutefois, ces ancêtres, fonctionnant avec la pression produite par la vapeur d’eau, produisaient des cafés trop chauds. Il fallut attendre 1935 pour voir apparaître l’Illeta, le grand père du percolateur actuel. Dans ce modèle, la pression était établie grâce à de l’air comprimé, et on put dès lors consommer des expressi réalisés à la température optimale de 90 °C. 1948 fut l’année de l’apparition de la machine à piston d’Achille Gaggia. L’express moderne était arrivé.
 

Le café soluble, le café lyophilisé
Ce sont des cafés dits secs. L’homme en a inventé la fabrication car, contrairement au cacao, la mouture même fine du café ne peut pas rester en suspension dans l’infusion, et s’agrège en marc de café.
Le café lyophilisé connait aujourd’hui un grand succès. Ce type de café, ignoré des puristes, est réalisé avec du Robusta. Il date des années 1970 et a fait depuis de notables avancées en matière de qualité.
 
 

Selon la façon dont il est préparé, selon son origine, le café offre un éventail de saveurs.
 

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